Devenir cordonnier, le cuir c’est plus qu’un souvenir

On connaît tous le métier de cordonnier mais peu le pratique. C’est en premier lieu un secteur où la grande majorité des professionnels sont des hommes. Bien que les clichés veuillent que ces derniers opèrent seulement sur des chaussures abîmées, il faut savoir que l’artisan peut également agir sur n’importe quelle pièce en cuir. Vous pouvez donc lui confier vos sacs à main, ceintures ou gants. Le savoir, c’est le pouvoir correspond parfaitement à la profession. Devenir cordonnier requiert une certaine passion pour le cuir et de suivre une formation adéquate.

Les missions du cordonnier : en quoi ça consiste ?

Le cordonnier travaille la plupart du temps dans une boutique. On pourra également en trouver dans des ateliers de réparation rapide ou encore dans un centre commercial. L’artisan procède assez linéairement avec chacun de ses clients. En effet, on peut décrire ses tâches de la façon suivante. Dans un premier temps, il devra accueillir les personnes entrant dans sa boutique et ayant des objets à lui présenter. Le professionnel observe alors minutieusement ces derniers pour estimer le travail à effectuer dessus afin de pouvoir proposer un prix (s’il n’est pas fixe) via un devis à sa clientèle. Une fois qu’un accord est trouvé, son rôle est de réparer ce qui est nécessaire pour redonner une seconde vie aux objets abîmées. Pour ce faire, il dispose de plusieurs outils allant de la machine à coudre au banc de finissage. Les différentes actions à effectuer sont diverses et dépendent des objets sur lesquels on travaille. On pourra, par exemple, avoir à faire de nouvelle couture sur un sac, remplacer les semelles ou polir des chaussures ou effectuer de petites teintures sur le cuir.

En réalité, on peut différencier 3 spécialités dans la cordonnerie. Le bottier est alors expert dans la création manuelle de chaussures classique mais aussi de mode. La spécialité podo-orthésiste assure le confort et travaille ainsi sur les semelles ou les orthèses plantaires. En somme, il est spécialiste de tout ce qui est en rapport avec les appuis et à la marche. Un cordonnier réparateur possède l’expérience pour réparer ce qui est en cuir mais se charge aussi de les soigner. Ainsi, vous pourrez lui laisser bien plus que seulement vos bottes. Son champ d’action s’étend également aux gants, sacs et tous vos vêtements fait à partir de cette matière. C’est ce genre de cordonnier que l’on rencontrera le plus souvent en atelier. Bien entendu, rien n’empêche le professionnel d’avoir plusieurs domaine où il excelle. Enfin, il est à noter que le cordonnier est également vendeur et que l’on trouve donc dans la plupart des ateliers des accessoires à acheter (lacets, crème de cirage,…).

Devenir cordonnier : les études et les perspectives d’avenir

Cordonnier, c’est avant tout un métier qu’on effectue avec la passion. Travailler le cuir requiert de la rigueur et de la minutie. Des qualités comme la dextérité mais aussi la patience sont très importantes pour pratiquer le métier. Il faut faire attention aux objets sur lesquels on travaille, un peu comme si vos chaussures de randonnée étaient des œuvres d’art. Etre capable de repérer rapidement ce qui a besoin de réparation ou un coup de cire sépare les bons cordonniers des meilleurs. En effet, un jugement fiable et honnête permet de proposer les meilleurs prix à votre clientèle qui peut se faire rare. Ce n’est pas tout, car posséder les techniques et compétences nécessaires pour utiliser les quelques machines et réaliser les tâches manuelles vient en complément. Recevant les clients lui-même, l’artisan cordonnier doit faire preuve de disponibilité mais aussi agir en tant que bon commercial. Etre à l’écoute des besoins d’autrui mais aussi convaincant pour pouvoir leur vendre des accessoires tiendront votre boutique à flot. Le sens commercial est tout aussi important que vos compétences.

Quelles études ?

On peut pratiquer le métier en étant détenteur d’un CAP, d’un Bac pro ou d’un BTS. Les études sont donc relativement courtes mais à prendre très au sérieux. Les personnes optant pour un CAP peuvent s’orienter vers les options chaussures, cordonnier bottier ou cordonnier multi-service. Certaines options relatives au cuir peuvent permettre, par extension, de devenir cordonnier. On peut notamment citer l’option maroquinerie. Le seul Bac pro ouvrant l’accès au métier est le celui dans les métiers du cuir avec option chaussures. Les étudiants allant jusqu’au BTS, et donc généralement les plus qualifiés, peuvent se diriger vers le BTS métier de la mode chaussure et maroquinerie. Il est à noter qu’il existe des BM (Brevet de Maîtrise) ouvrant la voie à la profession. Parmi ces derniers, on trouve alors les BM cordonnier-bottier et cordonnier-réparateur. Ces deux solutions seront les plus efficace pour les cordonnières souhaitant s’orienter vers l’auto-entreprise.

Le salaire

Le salaire pourra être un peu plus élevé pour les artisans à leur compte mais un salarié cordonnier débutant est rémunéré au SMIC. Les meilleurs peuvent émerger à plus de 4000 euros. En 2016, le salaire médian des cordonniers était de 2167 euros bruts. C’est plus que l’artisan moyen. La réputation et la renommée joue un rôle crucial dans la rémunération car c’est ce qui vous permettra d’attirer plus de client prestigieux.

Carrières et débouchés

Bien que le métier peut paraître très limité en matière de débouchés. Il faut savoir que le cordonnier peut évoluer vers des postes bien plus clinquants. Tout d’abord, ceux qui ne le sont pas déjà peuvent se mettre à leur compte mais l’expérience fait que l’on peut prétendre à des postes dans les ateliers industriels comme chef d’équipe. La spécialisation vers la maroquinerie permet d’étendre son domaine d’actions. Enfin, il existe la possibilité plutôt rare d’accéder au domaine de la cordonnerie de luxe et se voir proposer un emploi dans une maison de mode.

Trouver une école

Il n’y a pas vraiment d’école spécifique qui donnent accès au métier et on trouvera bon nombre de CAP, Bac pro ou BTS dans toute la France. Cependant, il est nécessaire de noter que l’AFPA propose une formation d’environ 8 mois qualifiante à la profession de cordonnier. Cette dernière est de niveau équivalente à un CAP (catégorie V).

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