Apprendre le chinois ou le japonais : quel choix pour booster votre carrière ?

Dans un monde où les échanges internationaux sont devenus la norme, maîtriser une langue asiatique représente bien plus qu’un atout. Pour un étudiant qui cherche sa voie, un commercial ambitieux, un business developer en quête de nouveaux marchés ou un dirigeant tourné vers l’Asie, la question se pose : faut-il apprendre le chinois ou le japonais pour faire la différence sur le marché du travail ?

Ces deux langues fascinent, intimident et ouvrent des perspectives très différentes. Le choix dépend de vos objectifs professionnels, de vos affinités culturelles… et de votre résistance aux caractères complexes. Décryptage.

1. Le chinois et le japonais : deux géants économiques aux logiques distinctes

Avant même de parler de grammaire ou de vocabulaire, posons le décor. Chine et Japon occupent des positions clés dans l’économie mondiale :

  • La Chine est la deuxième puissance économique mondiale, première en termes de commerce extérieur. C’est l’atelier du monde, un marché immense, un partenaire commercial incontournable pour l’Europe comme pour les États-Unis.
  • Le Japon, troisième économie mondiale, reste un leader technologique majeur, avec une forte présence dans les secteurs de l’automobile, de la robotique, de l’électronique et de l’industrie culturelle (jeux vidéo, manga, cinéma d’animation…).

Chiffres clés : l’impact réel du chinois et du japonais sur votre carrière

Indicateur Chinois Mandarin Japonais
Nombre de locuteurs natifs 1,1 milliard (1re langue au monde) Environ 125 millions
Rang dans les langues les plus parlées (toutes langues confondues) 1er 9e
Part de la Chine dans le commerce mondial (2023) 14,4 % (source : OMC) 3,7 %
Nombre d’entreprises françaises implantées En Chine : 1 100+ Au Japon : 600+ (source : CCI France International)
Temps moyen pour atteindre un niveau B2 selon le CECR Environ 2 200 heures (selon le Foreign Service Institute) Environ 2 200 heures aussi
Nombre d’apprenants étrangers en 2023 Mandarin : 25 millions (dont 3 millions en ligne) Japonais : 3,85 millions (source : Fondation du Japon)

Apprendre le chinois vous connecte à un réseau commercial global. Le japonais, lui, offre un accès plus ciblé, mais tout aussi stratégique.

2. Quelles opportunités professionnelles selon la langue ?

Choisir une langue, ce n’est pas seulement apprendre à dire « bonjour » ou « merci ». C’est se positionner sur une carte du monde, identifier des flux commerciaux, anticiper les besoins des entreprises, et capter des opportunités là où les autres ne les voient pas.

Dans un marché de l’emploi de plus en plus concurrentiel, la maîtrise d’une langue asiatique ne se limite plus à un bonus sur le CV : elle devient un levier de différenciation stratégique, particulièrement dans les secteurs où la Chine et le Japon dictent les tendances.

Alors, concrètement, que vous offre chaque langue dans votre parcours professionnel ?

Apprendre le chinois mandarin ouvre des portes dans de nombreux domaines

  • Le commerce international (import-export, logistique) : la Chine est l’un des premiers partenaires commerciaux de la France.
  • La finance et les relations investisseurs : indispensable pour comprendre les rouages du capitalisme d’État et des marchés chinois.
  • Le tourisme haut de gamme : les touristes chinois figurent parmi les plus dépensiers au monde.
  • La tech et les start-ups à ambition internationale : la Chine est en avance sur l’e-commerce, les super apps et l’IA.
  • Le luxe et la cosmétique : le marché chinois représente jusqu’à 30 % du chiffre d’affaires de certaines marques françaises.

Apprendre le japonais est un tremplin

  • Travailler dans des grands groupes japonais (Toyota, Sony, Panasonic) ou dans des joint-ventures technologiques.
  • Évoluer dans des secteurs de niche à forte valeur ajoutée : automobile, robotique, IA, design industriel.
  • Intégrer des entreprises culturelles : studios de jeux vidéo, maisons d’édition, production audiovisuelle (anime, cinéma).
  • Se spécialiser dans les relations commerciales B2B avec le Japon, où la confiance et la fidélité jouent un rôle central dans les affaires.

En résumé, si vous visez l’international avec un maximum de débouchés, le chinois est roi. Si vous préférez un marché plus stable, mais sélectif et valorisant, le japonais est une perle rare – précieuse, exigeante, et très recherchée.

3. Lequel est le plus difficile à apprendre ? Spoiler : ça dépend.

Avant de vous lancer tête baissée dans l’apprentissage du chinois ou du japonais, il est essentiel de savoir dans quoi vous mettez les pieds. Car apprendre une langue asiatique, c’est un marathon, pas un sprint. Et tous les kilomètres ne se valent pas.

Mais contrairement aux idées reçues, la « difficulté » ne se mesure pas uniquement à la complexité grammaticale ou au nombre de caractères à mémoriser. Elle dépend de votre profil d’apprenant, de votre objectif professionnel (oral vs écrit), et de votre tolérance à la frustration linguistique.

Le chinois mandarin : des débuts pas si simples

  • Grammaire relativement simple : pas de conjugaisons, pas de genres, pas de déclinaisons → très accessible à l’écrit pour débuter.
  • Langue tonale : le sens d’un mot change selon le ton utilisé (4 principaux tons), ce qui demande une oreille bien entraînée.
  • Système d’écriture logographique : il faut connaître environ 3 000 caractères pour lire un journal, avec peu d’indices phonétiques.

Rapide à prendre en main à l’oral, le chinois est exigeant sur la durée, notamment à la lecture et à l’écriture.

Le japonais : un labyrinthe logique

  • Grammaire plus complexe : avec de nombreux niveaux de politesse, des particules grammaticales, et une structure SOV (Sujet – Objet – Verbe) qui déroute les francophones.
  • Trois systèmes d’écriture :
    • Hiragana pour les mots grammaticaux
    • Katakana pour les mots d’origine étrangère
    • Kanji, caractères d’origine chinoise, à mémoriser par milliers
  • Pas de tons, prononciation plus simple et stable

La progression est plus lente au début pour le japonais, mais plus régulière et gratifiante pour les esprits logiques et les amateurs de structure.

Tableau comparatif : chinois vs japonais – le match des langues pro

Critère Chinois Mandarin Japonais
Utilité professionnelle Très large, multisecteurs, globalisé Spécifique, haute valeur ajoutée dans des domaines clés
Difficulté orale Tons difficiles au début Prononciation simple
Difficulté écrite Caractères nombreux, sans aide phonétique Trois systèmes à maîtriser, mais logique
Débouchés business Nombreux : commerce, tech, finance, luxe Ciblés : industrie, innovation, culture
Villes où elle est utile Shanghai, Pékin, Canton, Singapour, Taipei… Tokyo, Osaka, Kyoto, Nagoya…
Valeur différenciante sur un CV ✅ ✅ ✅✅✅ (moins de candidats)
Courbe d’apprentissage Difficile au début, puis stable Lente mais régulière, très gratifiante

infographie-langue-chinois-japonais

Quelle langue a le plus d’impact sur le long terme ?

Le chinois, un investissement stratégique. Il y a plus d’un milliard de locuteurs natifs et une demande croissante dans les grandes entreprises européennes. Sans oublier le poids économique de la Chine en constante augmentation depuis des décennies.

Le japonais est une niche solide. Certes, elle est moins parlé, mais plus rare sur un CV, vous vous démarquez plus facilement. Il y a aussi moins de turnover dans les postes impliquant cette langue et une forte fidélité des partenaires japonais si vous montrez que vous comprenez leur culture.

5. Et la culture, dans tout ça ?

On ne peut pas passer à côté : la culture est un moteur d’apprentissage.

  • Vous aimez la calligraphie, la médecine traditionnelle, le e-commerce à la chinoise ou le soft power de Pékin ? Le chinois est pour vous.
  • Vous vibrez pour l’esthétique japonaise, les arts martiaux, les mangas ou les valeurs du zen ? Foncez sur le japonais.

Et puis, il y a le facteur humain : travailler avec les Japonais implique de respecter un code implicite très codifié. Avec les Chinois, il faut plutôt faire preuve d’agilité, d’adaptabilité et de pragmatisme. Deux visions du business, deux mentalités.

6. Le mot de la fin : testez, puis choisissez

Plutôt que de fantasmer sur une langue que vous n’avez jamais entendue, faites l’expérience concrète :

  • Essayez Stratof, l’organisme de formation en langues étrangères stratof.fr pour un apprentissage et un suivi personnalisé en visio conférence ou en entreprise avec un formateur dédié.
  • Suivez une semaine de cours en ligne (sur Italki, HelloTalk, LingoDeer ou Duolingo)
  • Écoutez des podcasts ou regardez des vidéos natives, des séries ou des films en version originale.
  • Essayez de prononcer vos premiers mots, d’écrire un caractère, de lire une phrase

Vous sentirez très vite celle qui vous attire, vous stimule, vous semble logique… ou totalement obscure.

Il n’y a pas de mauvais choix. Il y a votre choix : celui qui correspond à vos ambitions, à votre secteur, à votre rythme d’apprentissage et à ce que vous aimez profondément.

  • Le chinois est un passeport pour l’internationalisation, la négociation à grande échelle et les marchés émergents.
  • Le japonais est un levier pour entrer dans des sphères technologiques ou culturelles d’excellence, où la maîtrise de la langue fait toute la différence.

Et si vous hésitez toujours, rappelez-vous ceci : une langue ne se subit pas, elle se vit. Choisissez celle que vous aurez envie de parler après une journée de boulot ou entre deux cours. C’est elle qui vous emmènera loin.

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